Le miracle impensable

aprile 2001 :: La Nef n. 115, di Agnès Cotton

Qu’est ce qui a bien pu pousser un journaliste telque Vittorio Messori à se rendre au fin fond de l’Aragon, dans ce pays brûlé par le soleil ? La dévotion à la Vierge du Pilier, si forte dans ce pays, suffit-elle à expliquer cette attirance pour un petit village perdu de moins de mille âmes?

A l’origine de ce voyage et de ce livre : un miracle. Mais pas n’importe quel miracle. Un miracle qui défie les sceptiques les plus célèbres, qui va à l’encontre même d’une sorte de loi que semble s’être imposée Dieu Lui-même dans la révélation de sa Toute Puissance et de son amour aux pauvres hommes que nous sommes. Afin de ne pas nous obliger à croire, II nous laisse en effet le plus souvent le « bénéfice du doute »… qui nous permet ainsi d’acquérir un plus grand mérite dans notre foi et de garder notre si précieuse liberté. Mais tel n’est pas le cas à Calanda.

Ici, à quelque 120 km de la Virgen del Pilnr, Dieu a répondu à Renan, Zola et consorts qui affirmaient ne pouvoir croire que si Dieu permettait à une jambe coupée de repousser: le 29 mars 1640, Miguel Pellicer se réveille après quelques heures de sommeil chez ses parents, avec sa jambe droite, qui lui avait pourtant été amputée deux ans auparavant suite à un accident. Ce miracle, qui fut de suite attribué à l’intercession de la Vier ge du Pilier de Saragosse, bien connu en Espagne, n’a fait que peu de bruit dans le reste de la chrétienté. C’est là un des mérites de Vittorio Messori de nous le faire connaître avec toutes les preuves historiques à l’appui. Pour cela, il a donc été sur place afin de pouvoir se convaincre et nous convaincre de la véracité de ce gran Milagro préfigurant la résurrection des corps, puisque cette jambe amputée après avoir été enterrée pendant deux ans avait retrouvé vie.

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